Parasitisme en élevage bio Prévenir plutôt que guérir
En élevage bio, le nombre de traitements allopathiques est limité à trois par an, hors vaccination et déparasitage. Agriculture biologique en Picardie, association de promotion et de développement du bio*, préconise cependant de privilégier la prévention en matière de maîtrise du parasitisme. Elle donne quelques conseils et solutions pour parvenir à se passer de traitements.
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Les conseillers de l’association expliquent qu’ « une gestion du pâturage réfléchie, en prenant en compte les données sur la contamination des prairies et sur l’infestation des différentes catégories de bovins, combinés avec les traitements allopathiques autorisés, permet de prévenir efficacement les principales maladies parasitaires ». Ils proposent des alternatives concrètes pour les trois principales maladies parasitaires qui touchent les troupeaux.
1) La strongylose gastro-intestinale et la strongylose respiratoire
La strongylose gastro-intestinale est provoquée par plusieurs espèces de strongles qui se localisent dans le tube digestif. Les animaux qui pâturent pour la première fois y sont plus sensibles, car non encore immunisés. Il faut savoir que les larves de ces parasites survivent à l’hiver, les prairies sont donc contaminées au printemps lors de la mise à l’herbe.
La strongylose respiratoire est causée, elle, par une seule espèce de ver, le strongle respiratoire. Cette forme de bronchite apparaît chez les bovins n’ayant jamais été en contact du ver. Il s’agit la plupart du temps de jeunes animaux, mais des cas de bovins plus âgés ont été recensés lorsqu’ils n’ont pas été immunisés.
Généralement, les larves meurent pendant l’hiver. Les conseillers de l’association expliquent que ce sont les bovins précédemment contaminés, ayant réalisé une ou plusieurs saisons de pâturage, qui contaminent les prairies au printemps.
Abp propose deux solutions de lutte à ces maladies parasitaires. Une première incluant un traitement, qui permet d'immuniser les jeunes animaux avec une première mise à l'herbe sur une prairie contaminée, mais qui nécessite un traitement. La deuxième solution vise à éviter la contamination des veaux (voir schéma ci-dessous).
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Agriculture biologique en Picardie précise que, dans tous les cas, « la réussite de ces deux méthodes repose sur l’utilisation de parcelles non contaminées en été/automne et le non-retour des veaux sur les parcelles pâturées au printemps ».
2) La maladie de la grande douve
La grande douve est un ver plat qui vit dans les canaux biliaires du foie. La maladie est présente dans les vallées, mais aussi sur les plateaux humides. Il n’existe pas immédiatement de solutions préventives à ce parasitisme. Il est en effet mis en évidence soit par contrôle des foies à l’abattoir, soit par examen des bouses, soit par analyse de sang. « Il faut alors intervenir avec un douvicide sur les animaux concernés » préconisent les conseillers de l’association.
Une fois le parasitisme détecté, on peut cependant restreindre l’infestation en interdisant l’accès aux endroits humides.
Les solution homépathiques, ¿késako? Dans la lutte contre le parasitisme, « il est possible d’intervenir avec un traitement homéopathique » expliquent les conseillers d'Abp. « L'homéopathie est fondée sur l'observation. Elle a pour objectif de soigner un malade et non une maladie. L'administration d'un traitement homéopathique intervient à l'issue d'un diagnostic réalisé par l'éleveur. Toutes les observations doivent être faites tant au niveau du troupeau que d'un individu. » L'homéopathie se présente sous forme de granules, pour leur administration aux animaux, il existe plusieurs solutions. Ils peuvent être absorbés par les muqueuses de la bouche ou de la vulve. Le traitement dans l'eau de boisson pour un groupe d'animaux est aussi possible. |
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